Né en France au printemps 1982 de parents immigrés polonais fuyant le régime communiste de Jaruzelski, Kamil Olejnik se passionne très tôt pour le cinéma et connaît sa première expérience sur un plateau de tournage, enfant, pour une série à la télévision.

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Sorti diplômé en 2006 d'une école de cinéma, il multiplie alors les tournages de fiction, pub, et de clip, s'aguerrissant au contact de réalisateurs confirmés, et aiguisant son regard au gré de ses rencontres artistiques.

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Opérateur de prises de vue et monteur, il se lance alors en 2015 dans l'écriture et la réalisation de son premier court-métrage "L'Art de l'Esquive", inspiré de l'histoire de l'arrivée de sa famille en France, à l'aube des années 80, alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère. Il y dresse le portrait d'un boxeur, tiraillé entre souffrance et espoir, ne trouvant l'extase qu'au travers de la musique. Le boxeur est incarné par son propre frère Karol Olejnik, ancien boxeur de haut-niveau, avec qui il partage sa passion pour le cinéma. Après une dizaine de sélections dont notamment le Festival des films du monde de Montreal, "L'Art de l'Esquive" sera auréolé du prix du meilleur court-métrage au Festival Combat à Josselin en France.

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Après "Je suis une symphonie asociale", film expérimental mêlant l'antipathie des gens à la musique concrête, il réalise en 2016 un film de commande "My Atlantis", docu-fiction d'aventure sur les civilisations disparues.

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En 2017, il réalise un très court-métrage dans lequel il met en scène encore une fois son frère. "Je suis désolé" nous fait partager les pensées intimes et les derniers instants d'un condamné à mort, explorant les traumatismes infantiles et leurs répercussions sur la vie adulte. Ce voyage vers la rédemption d'un homme qui va mourir fait résonner les liens transgénérationnels et les marques indélébiles de la souffrance d'un enfant. "Je suis désolé" connaitra un beau parcours en festival avec 43 sélections et 8 prix.

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Ce film nourira le projet suivant "Echo", polar co-écrit avec son frère Karol. Sorti en 2021, "Echo" traite de la pédophilie, "dont on parle rarement dans la société. Horrible et dérangeant pour la plupart des individus. Elle existe pourtant et l'angoisse qu'en subit un enfant nous est inconcevable." Pour les critiques du Royal Society of Television & Motion Picture, "les auteurs de ce récit doivent avoir eu beaucoup de courage pour soulever une telle question". Kamil adopte une narration non-linéaire dans "Echo", empruntée dans les témoignages de personnes ayant vécu une expérience de mort imminente, pour lesquels il a beaucoup d'intérêt. Une façon de questionner sur la nature de la conscience humaine, a été de confronter le monde violent et sans espoir du flic face à l'univers onirique de la petite fille qu'il sauve. La rédemption du personnage au travers de ce sauvetage fera résonner en lui ses propres blessures d'enfance. "Echo" a connu 30 sélections en festival, pour 29 prix, dont le Grand Prix court-métrage du Festival Polar de Cognac 2021.

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L'intérêt de Kamil pour les états modifiés de conscience nourrissent son écriture de fiction et sa narration. S'intéressant au shamanisme, aux peuples premiers et à leurs croyances animistes, il se fascine pour les rites ancestraux. Après plusieurs voyages en Inde et au Pérou à la rencontre de shamans et de guérisseurs, son intérêt grandissant pour le pouvoir thérapeutique des enthéogènes et du son l'inspire sur de nouveaux projets de fiction et de documentaire.

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